Raphaèle Cornille, Stéphanie Manfroid et Manuela Valentino
Editeur:
Impressions nouvelles
Année:
2008
Description:
Rétro lecture de la Réserve centrale – Thème : 110 ans du Prix Nobel de la Paix de La Fontaine
Face à notre monde incertain aux dérives guerrières, la recherche de la paix doit plus que jamais persévérer envers et contre tout. Cet idéal, le belge Henri La Fontaine (Bruxelles 1854 – 1943) y a consacré sa vie, recevant en 1913 le prix Nobel de la paix. Socialiste, féministe, humaniste, spécialisé dans le droit international, il était convaincu que la reconnaissance du droit de tout individu était la base de la démocratie et que l’instruction et le savoir mis au service de tous étaient un rempart contre la violence et l’obscurantisme. Sa rencontre avec Paul Otlet (Bruxelles 1868-1944) va coïncider avec sa découverte du monde de la bibliographie et leur but sera de permettre à quiconque l’accès aux savoirs. Cela débouche sur la création d’un répertoire bibliographique universel et la naissance de l’Office International de Bibliographie en 1895. Ce répertoire universel s’organise autour de dix catégories, la Classification Décimale Universelle, qu’Henri La Fontaine n’aura de cesse de perfectionner. A côté des livres, les supports de la connaissance sont aussi la presse et l’image, ainsi que les objets. Le concept de documentation apparait. Toutes ces collections sont rassemblées dans un « Palais mondial », le « Mundaneum », qui, à ses débuts en 1910, prend place au Cinquantenaire. Pendant la 1ère guerre, Henri La Fontaine poursuit son action pacifiste en appelant à la constitution des États-Unis d’Europe avec la Magnissima Charta, sa publication majeure en matière de paix. Après la guerre, il participe aux travaux de la Société Des Nations et maintient son engagement en faveur de la coopération entre états à travers l’Institut international de coopération intellectuelle (Paris) et l’Union des associations internationales (UAI) créée avec Otlet en 1927 à Bruxelles. Berceau d’institutions internationales dédiées à la connaissance et à la fraternité, le Mundaneum devient, au cours du 20e siècle, un centre de documentation à caractère universel. Les collections composées de milliers de livres, journaux, petits documents, affiches, plaques de verre, cartes postales et fiches bibliographiques ont été constituées et hébergées dans différents lieux bruxellois. Les tribulations des collections au fil des déménagements ont pris fin en 1998. Installé depuis à Mons, le Mundaneum est redevenu un lieu unique, incontournable, de notre patrimoine.